Exemple 6
Commentaires de l’examinateur
Note attribuée : E
Critère A |
2 |
Critère B |
2 |
Critère C |
2 |
Critère D |
3 |
Total |
9 |
Cet essai est pauvre et très limité. Le candidat ne démontre que très peu de compréhension du sujet imposé. La discussion n’est dans son ensemble pas pertinente en dehors d’une analyse de la raison – très superficielle, toutefois – et d’une référence au langage. De plus, le candidat a sans doute confondu modes et domaines de la connaissance et il n’étudie pas leurs différences alors que le sujet imposé exige clairement de traiter les modes. L’élève conclut son essai en affirmant que le recours à la science est le meilleur moyen d’accéder à la vérité mais ne justifie pas cette théorie et n’analyse pas sa complexité. La division entre le monde sensible et l’âme (paragraphe 2) n’est pas très pertinente : le candidat ne rattache ces deux éléments qu’à la notion de vérité, et il n’explore pas la relation avec les modes de connaissance impliqués.
Critère A – Comprendre les problématiques de la connaissance
Points attribués : 2
Le travail commence mal avec la confusion entre domaines et modes (sciences, paragraphes 1 et 6 ; mathématiques, paragraphe 5) et l’affirmation selon laquelle de nos jours, « plusieurs domaines de la connaissance peuvent nous apporter une certaine vérité » (ll. 1-2), affirmation qui n’est pas étayée par une exploration des problématiques liées au concept de vérité. Cette confusion empêche l’essai de traiter efficacement le sujet. En ce qui concerne les modes, l’essai ne présente que des mentions (« le langage est le véhicule de toutes ces connaissances » ll. 27-28). On peut remarquer une tentative de distinction entre connaissance et savoir (paragraphe 4) mais elle est incomplète et peu évidente.
Critère B – Perspective du sujet connaissant
Points attribués : 2
Il n’y a pas de fond dans la perspective du candidat. Après avoir affirmé que c’était la raison qui donnait accès aux sciences (l. 21), l’élève continue en soutenant, très confusément, que « celle subjective rejoint l’intuition, qui donne accès à la religion » (ll. 21-22) mais sans justifier cette perspective et en la simplifiant (ll. 22-23). Le point de vue sceptique est creux (« les gens refusent de s’entendre » l. 28). L’essai ne comporte pas d’exemples concrets, il s’agit au plus de mentions (l. 50), et l’engagement personnel de l’élève est globalement inexistant. Le seul exemple donné est basique [la forme de la terre l. 66)], et il est à peine exploré. Les rôles des modes de la connaissance impliqués ne sont pas considérés.
Critère C – Qualité de l’analyse des problèmes de la connaissance
Points attribués : 2
Au lieu d’une analyse, le candidat nous présente une suite d’opinions non justifiées (« les connaissances communes […] » l. 29) et de généralisations (grâce à la science nous avons « des connaissances véritables et universelles » (l. 38) ou la science est « la forme suprême de la connaissance » (ll. 25-26). L’élève poursuit son travail dans la confusion en affirmant que la science est « habituellement reliée soit à un domaine ou bien à l’autre » (l. 26). Il n’apporte pas de justifications (« la connaissance est une forme particulière du savoir » l. 39) et la seule distinction qu’il réalise (entre perception et logique l. 30), débouche sur une contradiction (« donc elles n’ont aucun fondement expérimental » (l. 31), suivi de « longues recherches analytiques » (l. 33), le tout manquant de clarté et de justification). Il n’explique pas comment la science peut être « beaucoup plus solide » (l. 47) et ne mentionne pas quels modes de la connaissance sont employés ni comment ils le sont. L’idée d’« une connaissance nouvelle » (l. 56) n’est pas explicitée, elle est seulement mentionnée, de même que le concept de vérité dans la phrase suivante. Dans l’ensemble, l’essai présente très peu d’indications prouvant que l’élève ait conscience de l’existence de contre-arguments.
Critère D – Organisation des idées
Points attribués : 3
Il est possible de distinguer une certaine structure mais le discours est plutôt décousu et désordonné. Le développement de l’essai comporte de très nombreuses contradictions et incohérences. Les définitions et les explications sont très confuses : par exemple, le candidat prétend que la science est un mode (ll. 9-11) puis qu’il s’agit d’un domaine (l. 21). Il commet par ailleurs des fautes d’orthographe grossières (« résonner » au lieu de « raisonner » l. 30). En outre, quelques paragraphes (par exemple l. 50 sqq.) et quelques phrases (« le savoir comprend les mythes » ll. 39-40) sont complètement hors sujet. Le sens de l’expression « le principe de la rétroaction et de la correction » (l. 71) est flou et les distinctions et les définitions ne réussissent pas à clarifier les théories de l’élève (par exemple, le traitement du savoir, ou encore la science qui est à la fois « un point de vue parmi tant d’autres » (l. 44-45) et « vraie pour tous » (l. 48). Rien n’est finalement vraiment dit sur la vérité, qui devrait pourtant être au centre de la discussion. Il manque aussi la référence à Aristote (l. 33), qui ne peut pas vraiment être considéré comme connaissance générale.