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Exemples d’essais évalués en théorie de la connaissance

Travaux d’élèves évalués

Exemple 3

Commentaires de l’examinateur

Note attribuée : B

Critère A

6

Critère B

5

Critère C

6

Critère D

7

Total

24

Cet essai est un bon travail sans toutefois être excellent. Il constitue un bon exemple par rapport aux sujets imposés portant sur l’éthique : en effet, les élèves trouvent ces titres difficiles en TdC, car ils pensent qu’on peut dire presque n’importe quoi, étant donné que nous sommes tous des « experts » en la matière. En essayant un peu trop de ne pas tomber dans ce piège, l’élève démontre une certaine tendance à se reposer sur la philosophie. L’essai reste néanmoins globalement pertinent, considéré et assez profond.

Critère A – Comprendre les problématiques de la connaissance

Points attribués : 6

La compréhension du sujet, focalisée sur les problématiques pertinentes, est assez bonne. Le candidat identifie bien comment avec des arguments rationnels, il est possible de justifier les décisions morales, ajoutant que ce type d’argument est « indépendant de l’expérience et de l’affectivité » (ll. 24-25). Certaines idées manquent cependant de clarté (par exemple, la théorie selon laquelle la base de la morale « reste disputée entre la raison et l’affectivité », ll. 6-7, découle d’une argumentation confuse). Les seuls modes de la connaissance traités sont ceux indiqués dans le sujet imposé : il en aurait fallu plus (par exemple, ll. 63-65 : le candidat présente deux positions qu’il n’arrive pas à concilier et qu’il traite sans justifier). Le candidat évoque le sens de la culpabilité (paragraphe 4 et conclusion) sans jamais en démontrer la pertinence.

Critère B – Perspective du sujet connaissant

Points attribués : 5

La voix du candidat s’entend de temps en temps (par exemple ll. 7-25), mais en général, le candidat se contente de présenter et de discuter des exemples hypothétiques (l. 25 sqq. l’école prend feu, l. 34 sqq. un tireur fou, l. 66 un sans-abri). La plus grande partie de l’essai semble être une présentation de diverses théories philosophiques (Hume, Spinoza, Kant) que le candidat essaie de traiter de façon personnelle. Différentes perspectives sont mentionnées, mais encore une fois, le candidat ne fait que reprendre les pensées des philosophes. L’essai ne présente qu’un seul exemple réel (celui d’Anna O), qui s’avère en outre mal exploité et peu pertinent.

Critère C – Qualité de l’analyse des problèmes de la connaissance

Points attribués : 6

Les problématiques sont explorées et la plupart des arguments sont justifiés. L’argumentation est généralement cohérente à quelques exceptions près : les prémisses de l’argument reposant sur l’incendie de l’école ne sont pas claires (paragraphe 3), et tuer un tireur qui fusille les élèves d’une école n’est pas le même cas que tuer une personne quelconque (paragraphe 5). « Si je me suis déjà fait battre par un sans-abri… » (l. 72 sqq.) est un argument extrême invraisemblable. Le candidat ne démontre pas que la raison et l’émotion s’opposent nécessairement (paragraphe 6) et la théorie selon laquelle la raison et l’émotion complètent « les failles de l’autre » n’est pas non plus justifiée (paragraphe 6). L’argumentation reposant sur les théories de Spinoza et Descartes n’est pas claire (paragraphe 6), de même que l’idée un peu arbitraire de « sauver les gens en santé » pour l’impératif catégorique (ll. 27-32). « La raison permet à la réflexion de l’homme d’échapper au trouble de l’affectivité » (paragraphe 6) est un exemple de constatation qu’il aurait fallu soutenir par un exemple. On relève par ailleurs quelques contre-arguments, mais pas en nombre suffisant. Par exemple, le candidat aurait dû considérer que les émotions étaient aussi universelles que la raison, or, il se contente d’affirmer que la raison est le propre de tous les hommes (ll. 12-13).

Critère D – Organisation des idées

Points attribués : 7

La structure et l’organisation des idées sont assez satisfaisantes et le sens des termes employés est clair. Les sources de l’information factuelle sont indiquées dans la bibliographie, mais il manque des références dans le corps de l’essai (par exemple, Descartes ll. 52-54, ll. 57-59 et l. 91) ; l’impératif catégorique (paragraphe 3) ; « selon la philosophie empiriste » (paragraphe 4) ; la référence à Hume (paragraphe 5). Il manque également une référence pour l’exemple d’Anna O (paragraphe 6) et pour la citation dans le paragraphe 7.