Exemple 2
Commentaires de l’examinateur
Note attribuée : A
Critère A |
8 |
Critère B |
8 |
Critère C |
7 |
Critère D |
9 |
Total |
32 |
Cet essai est bien focalisé sur des problématiques de la connaissance pertinentes et comporte une discussion solide qui atteint un bon niveau de sophistication mais pèche par manque d’exemples. L’élève présente bien la problématique. Il donne son point de vue et explique le danger de dire que tout est relatif en considérant différentes perspectives.
Critère A – Comprendre les problématiques de la connaissance
Points attribués : 8
La discussion est entièrement pertinente par rapport aux problématiques soulevées par le sujet imposé. Par exemple, le candidat considère si la vengeance peut être justifiée d’un point de vue éthique par son contexte, mais se rend compte que la réponse est indéfinie. Il se demande alors comment le savoir et qui peut en juger, mais il laisse la question sans réponse. Il présente des arguments pour soutenir la théorie selon laquelle tout est relatif, mais explique les dangers de ce point de vue. On trouve une bonne compréhension pendant toute la discussion. L’élève traite plusieurs domaines de la connaissance ainsi que des modes de la connaissance et établit un bon nombre de liens : la perception (2e paragraphe) ; l’émotion, l’éthique et les sciences humaines (5e paragraphe) ; l’histoire, l’émotion et le langage (6e paragraphe) ; la science et la raison (7e paragraphe) ; l’art et l’émotion (8e paragraphe).
Critère B – Perspective du sujet connaissant
Points attribués : 8
Bien qu’il y ait une référence aux théories philosophiques établies (le nihilisme et le scepticisme, 2e paragraphe), il est clair que la discussion résulte de l’engagement du candidat avec les problématiques soulevées par le sujet imposé. La voix du candidat s’entend clairement, par exemple lorsqu’il dit que notre perception de l’art est hautement personnelle mais que cela ne veut pas dire que tout est art, et qu’il faut noter l’importance du « contexte temporel et social » (l. 87) comme influence sur les perspectives. Différentes perspectives sont considérées : philosophique (3e paragraphe) ; légale (6e paragraphe) ; des définitions changeantes de ce qui constitue l’art (8e paragraphe). Le candidat dit qu’en histoire « il est très difficile d’acquérir la vérité absolue (l. 47) et que dans les sciences « le contexte semble être moins important » (l. 57), mais ces perspectives ne sont pas justifiées par des exemples. Le manque d’exemples dans ce travail est à noter [il n’y en a que trois : le crime passionnel en opposition au meurtre prémédité (6e paragraphe) ; les peintures de Van Gogh (8e paragraphe) ; la poésie de Baudelaire] et il s’agit plus de mentions que d’exemples analysés.
Critère C – Qualité de l’analyse des problèmes de la connaissance
Points attribués : 7
Les arguments sont tout à fait cohérents et considérés assez profondément. Les affirmations sont justifiées par l’argumentation, plus que par les exemples qui manquent dans cet essai. Il y a au moins deux assertions qui ne sont pas justifiées : 1. que les hypothèses promulguées par les humains sont nécessairement imparfaites (7e paragraphe) et 2. qu’il y a certaines valeurs et « vérités générales » qui sont acceptées par tous (9e paragraphe). Pour la plupart, l’argumentation est convaincante. Quelques contre-arguments sont pris en considération : la technologie (le microscope) opposée à la perception brute (2e paragraphe) et les perceptions changeantes de ce qui constitue l’art (8e paragraphe). Il manque un contre-argument concernant le langage (6e paragraphe). L’idée, exprimée d’un ton sceptique, qu’ « afin de justifier ces hypothèses, un scientifique va faire tout son possible, ce qui peut détourner la vérité » (ll. 62-63) est un peu simpliste, n’est pas justifiée et requiert un contre-argument. On trouve une certaine originalité dans le point de vue que « ce n’est pas dans la diversité des opinions qu’on va donc chercher la vérité mais dans une enquête avec le souci de la preuve » (ll. 22-26). Les implications des arguments sont presque toujours considérées, ce qui mène à la reformulation de la problématique dans le 4e paragraphe. La conclusion établie dans le paragraphe final est logique, et s’enchaîne avec ce qui la précède.
Critère D – Organisation des idées
Points attribués : 9
L’essai est bien organisé et bien structuré, même si en faisant le tour des domaines, il ne présente pas beaucoup d’originalité. La discussion de la problématique générale mène logiquement à une considération des problématiques dans les divers domaines de la connaissance. Le langage est toujours clair et facile à comprendre. Les termes sont définis et/ou redéfinis de façon à aider le lecteur à bien comprendre l’argumentation. Il n’y pas d’erreurs factuelles (mis à part les assertions mentionnées ci-dessus). Il n’y a aucune référence fournie, mais en effet il n’y en a pas vraiment besoin. Une exception est la constatation qu’ « il existe tout de même certains critères qu’il se doit de suivre, reconnus par exemple par des professeurs ou des experts » (ll. 83-84). Le nombre limite de mots imposés a été respecté.